Lorsque la guerre entre la France et l’Angleterre débute en 1793, la Société des United Irishmen est déclarée illégale de peur qu’elle ne recherche l’assistance de la France. Elle se transforme alors en société secrète et militaire et décide d’organiser une véritable révolution.
Theobald Wolfe Tone prend alors contact avec le gouvernement français pour organiser une expédition en Irlande. Une flotte française constituée de 15 000 soldats, quitte donc la rade de Brest le 15 décembre 1796 mais ne parvient pas à accoster à Bantry Bay en raison de fortes tempêtes. L’invasion fut donc abandonnée la flotte entama son retour pour la France.
La rebellion irlandaise de 1798
Face à la répression anglaise, les irlandais organisent une rébellion massive le 24 mai 1798
La répression s’abattit alors sur Irlande. Le 30 mars 1798, la loi martiale fut proclamée à travers tout le pays. Afin de mettre à genoux le mouvement de l’United Irishmen Society, le gouvernement britannique lança une gigantesque opération de traque des rebelles. Au cours de ces recherches le gouvernement anglais ne manqua pas de brûler les maisons des villageois, torturant, violant, assassinant froidement les irlandais, et massacrant sans pitié tout le bétail des paysans.
Devant les agissements meurtriers des anglais, les United Irishmen décidèrent de programmer un gigantesque soulèvement au 24 mai 1798. Au cours de l’organisation de cette insurrection, nombreux furent les paysans à intégrer le mouvement : on compta dès lors quelques milliers de participants.
La rébellion démarra à Dublin lorsque les United Irishmens tentèrent de s’emparer des bâtiments stratégiques de la capitale irlandaise. Ils furent malheureusement très vite écrasés, et essuyèrent un échec des plus cuisants. Malgré l’échec de Dublin, les United Irishmen de la province d’Ulster se soulevèrent à leur tour, menés par le presbytérien Henry Joy McCracken.
Le 7 juin, 3000 soldats irlandais attaquèrent la ville d’Antrim et, le 9 juin, la rébellion, menée par le protestant Henri Munroe, s’étendit au comté de Down. La révolte d’Ulster dura cependant moins d’une semaine avant d’être écrasée par l’armée anglaise. Henry McCracken et Henry Munroe furent alors capturés et exécutés par pendaison. Pendant ce temps, le comté de Wexford vit sa capitale remportée par les United Irishmen, qui redoublèrent ensuite d’effort pour s’emparer avec succès d’Enniscorthy. Ils essuyèrent cependant quelques échecs cuisants lors de leurs défaites à New Ross (5 juin) et à Arklow ( 9 juin). La défaite de New Ross fut un désastre pour les rebelles. Sur les 10 000 hommes engagés au début de la bataille, seuls 3000 survécurent du fait de leurs mauvais équipement militaire (beaucoup se défendaient à l’aide de pique et de fourche, tandis que de rares irlandaise utilisaient difficilement quelques armes collectées ci et là.).
Le 21 juin, les rebelles se replièrent tous à Vinegar Hill, près d’Enniscorthy, afin de livrer bataille aux 10 000 hommes du Général Lake. Très rapidement, les rebelles durent fuir devant le surnombre de leurs opposants. Les leaders de la rébellion dans les différents comtés furent tous condamnés à mort et exécutés.
L'expedition d'Irlande de 1798
Le 22 août 1798, 1 000 soldats français commandés par le général Humbert débarquent dans le nord-ouest de l'Irlande, à Kilcummin dans le comté de Mayo.
La bataille de Castlebar se déroula le 27 août 1798 pendant la rébellion irlandaise où une force combinée de 2 000 Français et de Patriotes irlandais l’emportèrent sur une force de 6 000 Britanniques dans ce qui fut plus tard surnommé la « course de Castlebar » pour se moquer de la vitesse et la distance que les Anglais parcoururent dans leur fuite.
François-Xavier Fontaine et le capitaine rouergat Louis de Crestou, à la tête de 43 chasseurs à cheval du 3e régiment, firent mettre bas les armes à un régiment anglais, lui enleva 4 pièces de canon et mit les canonniers en fuite. La panique gagna alors les rangs britanniques, qui furent mis en déroute. Cette victoire resta dans l'histoire sous le nom de "la course de Castlebar" pour se moquer de la vitesse et la distance que les Anglais parcoururent dans leur fuite.

Louis de Crestou est tué lors d'une des charges meurtrières de la "course de Castlebar ".
Les français installent une république éphémère, la République de Connaught, avant d'être finalement battus à la bataille de Ballinamuck, dans le comté de Longford, le 8 septembre 1798.
Le 16 septembre, une armée de 3000 hommes supplémentaires conduits par le Général Hardy, et par Wolfe Tone, accosta dans la baie de Rutland (Co. Donegal). La flotille tomba sur l’escadre anglaise et dut se rendre. Theobald Wolfe Tone fut reconnu, arrêté et conduit à Dublin. Traduit en cour martiale le 10 novembre 1798, il revendiqua ses actes et réclama, par égard pour son uniforme de chef de Brigade de l’armée française, d’être fusillé comme un soldat et non pendu comme un malfaiteur. Ses juges le condamnèrent néanmoins, à la pendaison. Mais, refusant la corde infâme, il se trancha la gorge dans sa cellule et agonisa pendant une semaine avant de mourir, le 19 novembre 1798. Sa mort marqua la fin définitive de l’insurrection de 1798.
Les prisonniers français furent échangé et les irlandais pendus par les anglais.